ROBOT ASSMAT NE DOIT PAS ETRE MALADE, NI ABSENTE, NI PENSER A SA FAMILLE par Mag

1er confinement:
Toute seule avec mes 2 enfants de 6 et 11 ans (car mari muté ailleurs).
J’ai pris la décision de donner la priorité à 1 couple (2 parents dans le médico-social) car dans les 2 autres couples au moins 1 voire les 2 teletravaillaient ou étaient arrêtés pour s’occuper de leur aîné.
Ils m’ont licencié pour abandon de poste,  sans préavis ni indemnités plutôt que d’utiliser le chômage partiel et me trouver après le confinement.

J’ai compris leur démarche, ils étaient dans leur droit.
Bon… ils auraient pu le faire proprement,  plutôt de me culpabiliser et rabaisser mais ça,  on va dire que c’est le stress et la pression qui parlait…
Je dis ça aujourd’hui, mais à l’époque, j’ai passé des heures à essayer de me justifier, à argumenter, à m’excuser… j’ai versé des litres de larmes.

J’ai eu du mal à me remettre au travail, à rechercher d’autres contrats (pourtant bcp d’appels)
Je suis restée à 1 accueil jusqu’en septembre 2020, puis j’ai accueilli une 2ème petite (j’ai travaillé avec les 2 pendant le 2eme confinement-light.
Puis une 3ème  petite est arrivée en janvier 2021.

3eme  confinement: il tombe dans les derniers jours de mon arrêt maladie/isolement de mes enfants.
2 semaines et demi d’arrêt car nous avons tous les 3 eu le Covid…
L’hypothèse de l’avoir attrapé par les biais de petites en accueil n’est pas à exclure, car j’ai fait le choix de ne pas porter le masque, hormis lors des contacts avec les parents.

Arrive le feuilleton « travaillera-travaillera pas » et le rétropédalage du gouvernement.
J’étais partagée.
Mon état de fatigue, les maux de tête, le vertiges, la perte du goût et de l’odorat, le stress pour mes enfants et moi même, le travail scolaires à essayer de rattraper un minimum (surtout pour mon grand en 6ème) , le fait de ne pas voir mon mari pendant 3 semaines… je n’étais pas sûre pouvoir gérer et reprendre l’accueil à la date prévue (sans compter le nettoyage la désinfection de toute ma maison, tapissée de Covid!!)
…Je m’étais dit que si nous n’avions pas le droit de travailler (sauf pour les personnels prioritaires), je pourrai peut être quand même accueillir la petite dont les 2 parents sont dans le médico-social, sans risquer le licenciement derrière de la part de 2 autres couples, puisque c’était une annonce gouvernementale cette fois (ce que j’avais déjà fait en fait, mais de mon propre chef au confinement 1), tout en faisant encore faire travailler mes 2 enfants en CP et 6ème (absents de l’école et collège du coup 5 à 6 semaines d’affilées!!)

….mais non!
Le gouvernement a annoncé que nous pouvions travailler.
Clairement, aucun parent n’a entendu la notion de ne recourir à son assmat que en cas de « nécessité absolue »

Pour moi, c’était inenvisagable, vu mon état ,de reprendre avec les 3 bébés + mes 2 enfants en sortie de Covid.

Inenvisagable de choisir entre les 3 couples d’employeurs, et courir encore le risque de faire licencier par 2 couples…

La question ne s’est pas posée au final, car le médecin m’a prolongé l’arrêt maladie d’une semaine.

2 couples ont été compréhensifs même si c’est très compliqué comme situation pour eux.

Le couple de medico-sociaux l’ont terriblement mal pris… pourtant les mêmes qui 1 an auparavant ne comprenait pas pourquoi les autres m’avait licencié.

J’aurai mieux fait de me casser une jambe, l’arrêt maladie serait mieux passé que poir le Covid.

J’appréhende bcp la reprise et les remarques des parents, le.climat risque d’être très froid.

J’en suis à un point d’épuisement mental, les soucis du travail, les restes du Covid, toutes cette année si difficile, de l’éloignement avec nos familles et amis (a l’autre bout d ela France, pas vu depuis 1 an)
C’est trop.
J’ai pris la décision de me faire suivre pour démêler tout ce qui tourne dans ma tête car j’ai le sentiment de ne plus contrôler…

PRENDRE SOIN DE SOI POUR PRENDRE SOIN DES AUTRES

Traumatisme par Marie34

En 2013, je travaillais dans un multi accueil de 35 berceaux. Celui-ci comprenait trois sections. Je m’occupais en tant qu’EJE du secteur des moyens (15/24 mois), et nous étions 2 pour 16 enfants, sauf une heure dans la journée, généralement entre 12h30 et 13h30.
Autant dire que les pauses, notamment pipi se faisaient rares, car laisser seule sa collègue avec 16 enfants ce n’était pas possible. Pour l’accompagnement  auprès des enfants, je vous laisse imaginer, un véritable travail à la chaîne…
Un après-midi, pendant le goûter, ma collègue ne pouvait plus attendre et me demande à aller aux toilettes. Les 16 enfants étaient répartis sur 4 tables, tout se passait tranquillement donc c’était le bon moment pour en profiter.
Moins d’une minute plus tard je remarque un enfant qui ne bougeait plus. Je me souviens m’être approchée de lui pour lui demander si tout aller bien. Son visage était figé. Puis d’un coup son visage est devenu violet, puis bleu, ainsi que ses lèvres.
Ni une ni deux j’ouvre sa bouche mais je ne vois rien, ça devait être coincé plus bas. Je commence la technique de heimlich que je n’avais jamais pratiqué en réel sur un enfant (ni sur un adulte d’ailleurs). Ça ne sortait pas. Je commence à appeler à l’aide mais personne ne m’entendait. Tous les secteurs étaient fermés et loin les uns des autres. Ma collègue n’était partie que depuis 2 ou 3 minutes mais ça me semblait une éternité.
J’essayais de ne pas montrer mon stress aux autres enfants car il n’y avait personne pour les rassurer mais mes cris pour appeler à l’aide ont commencé à en faire pleurer certains.
Un bout de pain est enfin sorti de la bouche de l’enfant. Plus de peur que de mal, il m’a souri puis a repris un autre morceau de pain, comme si de rien était, alors que je tremblais comme une feuille. Ma collègue est arrivée et m’a vue blanche comme une craie. Je lui ai demandé d’aller chercher la directrice pour qu’elle vérifie l’état de santé de l’enfant, et je suis allée rassurer les autres enfants en attendant.
Lorsqu’elle m’a dit « tout va bien », je me suis effondrée. Je me suis mise à pleurer et je n’arrivais plus à m’arrêter.
Pendant ce temps où j’essayais de lui sauver la vie, j’étais seule, et je me disais que s’il lui arrivait quelque chose ça serait ma faute, entièrement ma faute, que j’étais responsable.
Depuis j’ai une appréhension terrible lors du repas et notamment lors du passage en morceaux pour les bébés. Je suis souvent obligée de passer le relais à mes collègues car je garde un traumatisme que je n’ai pas réussi à soulager.

Donc aujourd’hui, quand je vois cette réforme, ça me met en colère ! Il y a des établissements qui n’embauchent du personnel qu’en fonction des lois, donc le strict minimum. Et les conditions d’accueil sont déplorables autant pour les enfants que pour les professionnels. Et ils veulent encore augmenter le nombre d’enfants par pro (et bien d’autres choses)  ?
La sécurité des enfants est en jeu, leur bien-être, ainsi que celui des professionnel.le.s qui prennent soin d’eux au quotidien.
Non au travail à la chaîne, non à la mise en danger des enfants, non à l’épuisement des professionnels de la petite enfance dans le but de « créer des places tout en rentabilisant ce genre de service » !

Burn out et inaptitude , je tire ma révérence… par Aline

Auxiliaire de puériculture en crèche associative depuis bientôt 12 ans, je m’apprête aujourd’hui à quitter ce monde si hypocrite et fait d’incohérences, de paradoxes qu’est celui de la petite enfance.
Je pars, comme beaucoup de mes anciennes collègues, avec un licenciement pour inaptitude :
-bousillée-
-physiquement : j’ai de gros soucis aux cervicales, aggravés par le fait de porter, la répétition de mauvaises postures, la précipitation dans les gestes(je n’ai jamais autant regardé l’heure pour respecter un timing que depuis que je travaille en crèche !) , causées par une nécessité de rendement (taux de remplissage oblige !).
Comme me l’a affirmé le médecin du travail ainsi que  ma kiné , les troubles musculo-squelettiques sont nombreux chez les pro de la petite enfance et à l’arrivée de la quarantaine on ne tiens plus.
– Mais également très très abîmée moralement: j’ai fait un burn out l’année dernière : j’ai craqué sur le terrain et mes larmes m’ont valu une avalanche de reproches de la part de ma direction :j’allais traumatiser les enfants ! D’ailleurs c’est seulement dans les yeux des enfants que j’ai vu de l’empathie et du désarroi à ce moment là. Les collègues etaient désemparées car j’étais une « ancienne » et selon les dires de beaucoup « une personne ressource » pour l’équipe. Seulement voilà, des soucis de management, le manque de moyens matériels et humains , aucune bienveillance pour les professionnels infantilisés et réprimandés pour un soupir , une charge de travail grandissante au fur et à mesure des années, des pro rarement remplacés faute de budget, des incohérences entre les demandes et les moyens mis en oeuvre , la volonté « d’être une bonne professionnelle » et d’offrir le meilleur accueil possible aux enfants malgré tout,  ce sentiment de culpabilité, la frustration de ne pas accomplir ce pourquoi vous aviez choisi ce métier qui en découle, ont eu raison de moi.
Je me suis vidée, épuisée physiquement et moralement je ne pouvais  plus être « ressource » ni pour les collègues, ni pour les enfants ni pour les familles, aujourd’hui je ne reconnais plus ni les valeurs ni le métier que j’avais choisi.
Une page se tourne et me laisse amère.
J’espère que comme affirment mes anciennes collègues qui se sont reconverties « je vais revivre » en quittant ce milieu. C’est dommage que ce métier si humain et si noble à la base nous laisse juste un sentiment d’ecoeurement.
Mes jeunes collègues disent déjà qu’elles ne tiendront pas longtemps…

JE CRAQUE AUSSI ! par Fasol

JE CRAQUE AUSSI ! Après avoir travaillé 17 ans en crèche collective municipale avec des unités de 20 à 23 enfants accueillis par jour (=capacité d’accueil et non total d’inscrits, de 22 à 26 enfants !),et encore… on n’est pas encore en PSU 2(paiement à l’heure)!  Cela fait 4, 5 ans que je n’y crois plus ou presque !  J’osais espérer encore…une prise de conscience collective et politique pour le bien nos enfants, notre avenir… avec cette commission des 1000 premiers jours qui devait donner une valeur juridique à la  Charte nationale pour l’accueil du jeune enfant (dix grands principes pour grandir en toute confiance) de 2017 ! Passionnée, motivée, toujours prête à me remettre en cause, je me suis adaptée, avec enthousiasme aux dives changements (passages en âges mélangés, organisations, espaces, matériels, PSU1…), aux diverses évolutions (formation à la pédagogie interactive, positionnement de l’adulte…). Tout cela, dans l’espoir d’améliorer la prise en charge des enfants et de leur famille ! Tout ce qu’on y a gagné, c’est moins d’individuel , un travail de plus en plus à la chaîne… Et par conséquence, une dégradation des conditions de travail, prise entre les besoins des enfants, les exigences des parents, les contraintes du collectif… Je n’y arrive plus !!! Je ne crois plus en ce que je raconte aux parents lors de « l’adaptation », même si je me surprends à être contente d’aller à la rencontre d’une nouvelle famille ! Quand on dit une fois dans une journée, à un enfant  » tu n’es pas tout seul à la crèche » (attention, raccourci, façon de parler, je ne veux choquer personne ! ) c’est de l’éducation ! Par contre, quand on le répète plusieurs fois par jour, c’est qu’il y a un problème, d’autant plus incompréhensible pour le tout petit dans notre société où l’ adulte, aussi, est centré sur lui-même !  Alors, la solution, il n’y en a qu’une: diminuer le nombre d’enfants par unité et par professionnel !  Je n’ai plus… enfin… je NE VEUX PLUS me sentir coupable vis-à-vis d’un enfant, d’un parent, d’un collègue, de la direction… quand j’ai le sentiment de n’avoir pas fait correctement mon travail !  Je ne veux plus devoir me remettre en cause…  J’en ai marre de devoir me sacrifier pour pallier aux problèmes de surnombre d’enfants, de locaux trop petits… etc Je donne le meilleur de moi même mais cela n’est pas encore assez ! Je suis épuisée surtout par tous ces espoirs déçus des politiques et ce sentiment d’impuissance à faire reconnaître l’importance du monde, invisible, de la petite enfance !

Individualisme par Nina

Cela fait plus de 30 ans que je travaille dans la petite enfance.Nous sommes de moins en moins considérés et le rendement prend le pas sur la qualité.C’est triste et la motivation s’effiloche.

2 pour 13 par Ras le bol

Bonjour
Je travaille en halte garderie. Nous sommes deux  auprès des enfants pour 13 , je ne compte pas l’eje qui fait pourtant partie du roulement mais qui est plus à la gestion de l’administratif et de la crèche familiale (oui elle est sur 2 structures) et qui doit aussi être auprès des enfants.
IMPOSSIBLE !
Entre les inscriptions de la halte en permanence, le téléphone qui sonne, l’interphone, les rdv qui défilent et la surcharge de travail administratif, difficile de se poser. Réunions d équipe entre deux portes ou au dessus de la tête des enfants, le tout dans la bienveillance bien sûr.
Non remplacement des agents pour les formations ou les arrêts, ce qui entraîne des surcharge pour les collègues, qui n ont quasi même plus le temps de pouvoir déjeuner le midi.
Sans compter qu il faut savoir être polyvalente car aussi bien au ménage, qu à la direction ou encore en cuisine, bah oui tant qu’a faire, sinon ce n’est pas drôle et en attendant la collègue finit seule avec le reste du groupe.
Alors il en va de la sécurité de tous d’agir et non pas de nous réduire à des mètres carrés par enfants ou à mettre moins de professionnels. Au contraire pour pouvoir être attentive à chaque enfant (soit dit en passant qui sont des êtres humains en devenir, notre futur) il faut plus de moyens humains dans la petite enfance et surtout de la cohérence.

Des sardines à l’usine par Charlotte

Où est le bien être de l’enfant dans tout ça ? Ça devient l’usine, on oublie les temps d’activités et autres… Une journée va donc se résumer à ceci:
Vite je te change ta couche, vite viens manger, vite va à la sieste, vite je t’habille pour aller dans la cour , vite il y a les copains qui attendent… Où est la sécurité, la bienveillance dans tout ça ? Il faut aller vite. Ce sont des petits êtres humains qui ont besoin d’attention, et nous nous sommes des professionnels et non des robots ! Il faut penser aussi à la fatigue que tout cela va engendrer, et la façon de travailler qui ne sera pas forcément très bonne.
Donnez-nous les moyens de travailler dans de bonnes conditions.

Le prix de la rentabilité par Catellynn

Auxiliaire de puériculture depuis 1998.  Mon sentiment actuel est qu’il y a de plus en plus de projet pédagogique qui, s’appuyant sur les découvertes en neurosciences, qui explique « sur le papier » en long en large et en travers, les actions bienveillantes qui permettent à l’enfant d’aller vers l’autonomie, sensées représenter notre travail au quotidien !
En pratique, la notion de service public n’étant plus d’actualité, nous devons être rentable et les enfants sont surtout accueillis pour rapporter de l’argent. D’où cette multitude de dérives où l’on s’arrange avec les règles d’encadrement notamment (les personnes non présentes physiquement compte dans l’effectif)
Je me suis rendue malade de culpabilité à chaque fois que je ne pouvais pas mettre en pratique ce que je savais être indispensable pour que les enfants grandissent bien. Plus j’apprenais, plus je culpabilisais sur les conséquences qu’auraient sur le développement de  l’enfant, nos façons de faire (faute de ne pouvoir faire mieux)
Le prix de la rentabilité !
Nous finissons par n’être plus que dans le faire en étant moralement et physiquement épuisée
J’ai arrêté de me battre contre des moulin à vent.
A 58 ans, nouvellement diplômée EJE, j’ai choisi de travailler chez un particulier pour préserver ma santé et  être en adhésion avec mes valeurs.

Ce n’est pas parce que les bébés ne parlent que les professionnels doivent se taire par Winni pote

Mais pourquoi protester ? Pourquoi résister ?

Plutôt que de maugréer dans son coin, d’être en désaccord et pour autant continuer de subir sans rien dire, en serrant les dents, il est préférable de faire entendre sa voix, de la joindre à d’autres pour mieux être écouter.

Le projet TAQUET n’est que l’évolution de la dégradation de la petite enfance qui coure depuis des années. C’est le démantèlement d’acquis, la déréglementation de statuts qui protègent et assurent un minimum de qualité d’accueil.

Car les équipes sont déjà en souffrance.

Épuisée, pressurisée, mal considérée : la petite enfance souffre en silence depuis longtemps. Leurs effectifs sont réduits au minimum, plus de temps pour penser, se détacher, faire le travail de qualité et passionné pour lequel elles se sont engagées.

Les directions sont aussi en grande difficulté.
Tiraillées, sommées d’injonctions qui lui font perdre la tête et le sens de leurs actions, quand on ne leur demande pas d’aller dans l’illégalité.

Car la réalité d’une structure d’un grand gestionnaire privé c’est aussi ça :
Le surbooking, c’est tous les jours qu’il faut l’atteindre, coute que coute. Et si ces objectifs ne sont pas atteints, c’est le budget de la crèche qui est réduit, mois après mois.

Le chômage partiel sert à mettre en stand-by des professionnels que nous aurions en « trop » selon les périodes, notamment les vacances scolaires. Ce n’est donc pas lié à la COVID mais c’est bel et bien du détournement d’argent public.

Un sermon de serrage de ceinture psalmodié depuis septembre 2020 alors que l’arrêt des structures a permis aussi aux gestionnaires de belles économies : pas de frais de fonctionnement, des places vides certes mais fiancés par la CAF, et surtout ce chômage partiel qui évitait de mettre la main au porte-monnaie…

Ces économies sur la masse salariale qui continuent : des postes non-remplacés pour coller au mieux aux effectifs enfants en oubliant les réunions, les détachements, l’amplitude horaire des contrats familles, la fatigue, le burn-out. Vision déshumanisée, nonobstant la sécurité des enfants et du bien-être des équipes.

Et un manque de considération pour les collaborateurs, pour ceux qui sont réellement impliqués, engagés, passionnés, pour leur préférer des gestionnaires modèles et des pilotes/contrôleurs économiques

Cela va-t-il durer longtemps ?
Allons-nous continuer d’accepter sans sourciller ?
Jusqu’à ce que nos équipes s’écroulent ?

La logique économique court termite qui semble sous-tendre cette réforme et agit déjà dans les structures essore les équipes et joue sur le bien être des professionnels, le respect des individus, la confiance entre collaborateurs et la sécurité des enfants.

Plutôt que de miser sur l’humain, la valorisation, la fidélisation, on sépare, désunit, réduit.
Il en va de même dans tout le médico-social : mais ce n’est pas ce qu’est mouvement générale qu’on ne peut rien faire.

On peut dire non. De manière justifiée. Et surtout concertée.

Les journées de grèves et ces témoignages doivent sous-tendre une réflexion plus profonde et action collective et impérative.

Pas de décret mais 14 enfants par Line

Cela fait déjà 6 mois que notre gérant nous parle du nouveau décret qui permettra 12 accueils.
Il n’a pas attendu d’ailleurs pour en prendre acte. Et c’est bien souvent 14 enfants que nous accueillons sur nos 10 places…. Tout cela en accord avec la PMI (soit disant !). Mais nous n’avons pas le droit de nous plaindre, nous avons du renfort sur les horaires de dépassement. En revanche, les murs, eux, ne sont pas extensibles. Mais si cela ne convient pas, la porte est grande ouverte …. holala, reconnaissance quand tu nous tiens…..