Nous avons repris le travail après les 3 semaines de confinement et nous aurions pu penser, eu égard à la première de semaine que ça allait… Mieux… Parce que nous avions pu (adultes et enfants) souffler.. Un peu…Loin du collectif même si certains en avaient encore mangé dans les structures restées ouvertes pour les enfants des personnels prioritaires….Parce que les effectifs n’étaient pas à taux plein… Encore….
Mais que neni…. Dès la deuxième semaine, les problématiques sont revenues comme un boomerang puisque rien n’est fait pour contribuer à ce que nos conditions d’accueil s’améliorent ou au moins ne se détériorent !!
Donc, oui j’ai peur que l’accident surgisse, 10 enfants pour deux adultes la plupart du temps. C’est ça la réalité de mon quotidien pour un groupe d’enfants d’à peine deux ans…
Que pouvons nous mettre en place me direz-vous pour faire en sorte que ça ne se produise pas ?
La réponse peut paraître simple à qui ne se heurte à notre réalité d’accueil :
Avoir un adulte renfort pendant les temps où nous nous retrouvons à un adulte pour le groupe entier ?
Réponse : impossible ! Pourquoi? Parce que nous sommes en permanence en sous effectif, parce que nos directions doivent gérer « en priorité » les tracasseries administratives, techniques, de planning, de turn-over( j’en passe et des meilleurs, impossible de tout énumérer), parce que déshabiller Paul pour habiller Jacques n’a jamais marché, je peux continuer la liste mais je vais m’arrêter là..
Donc oui, j’ai peur qu’un accident se produise, je l’ai dit à ma direction, mais que peut-elle faire ? Rien, à part m’écouter moi et mes collègues entre deux portes car elles comme nous sur le terrain n’avons même pas le temps de nous poser pour en parler…
Ah si, nous pouvons faire quelque chose, nous mettre en branle pour de bon pour que nos conditions de travail et nos conditions d’accueil s’améliorent, pour que nous soyons considérées et de fait mieux payées, pour que la petite enfance ne soit pas le miroir aux alouettes de ce gouvernement qui baveusement, indescemment, dit qu’il s’occupe de nous à coup de rapport et de charte sans nous offrir la possibilité de juste faire notre job correctement !
ALORS JE CRIE : RÉVEILLONS NOUS ! MOBILISONS NOUS ! POUR NOUS ! POUR LES ENFANTS ! POUR LES PARENTS ! POUR LA SOCIÉTÉ !