Qualité d’accueil déplorable par Emi

Auxiliaire de puériculture dans une structure accueillant 60 berceaux.
Malheureusement depuis plus d’un moment et depuis un an la qualité professionnelle  d’accueil des jeunes enfants se dégrade.
La bienveillance,  le respect, n’est plus.
Manque de professionnels,  manque de moyens,  manque de reconnaissance,  on nous presse de tout côté.  Il faut rentabiliser de plus en plus en oubliant les bien-fondés de notre métier.
Je ne reconnais plus mon métier d’accompagnement à  la parentalité,  aux soins  des enfants,  à  l’épanouissement des enfants,  aux valeurs laïques….
On nous oblige pour ce confinement à  pauser des CA , nous oblige a être mobilisable même si nous n’avons aucun moyen de garde pour nos propres enfants.  Nous avons le droit a une semaine de congé  ASA la  semaine du 6 au 9 avril.
Il y a de plus en plus d’arrêt maladie dans mon domaine car il est fatiguant,  pénible physiquement et psychiquement.  Problème de surdité,  de dos, de genoux, de surcharge de travail (et ils veulent nous ajouter des heures de travail sans compensations salariales) . La pénibilité du travail n’est pas prise en charge.  Les visites médicales sont rares et dure 5mn chrono.
Les agressions physiques et morales des familles,  le non-respect.
Le manque de matériels comme les masques,  outils pour travailler.
Les revenus qui stagnent, et mal rémunérés…
Pour le confinement,  ce n’est pas logique que les Ass mat puissent accueillir  6 enfants.  Elles ne sont pas protégées et sont considérés comme des sous professionnels,  ça me chagrine.
Je crois que la petite enfance est sous considérée,  on est du gardiennage,  des mal aimés et sous-payés. Et arrêter toutes ces publicités pour glorifier les cap qui ne sont plus embauchés ou sous payés et maltraités.
Pour en finir,  je souhaite bon courage aux jeunes qui commencent dans le métier car j’ai la quarantaine et souhaite vivement me reconvertir.  L’argent ne fait pas le bonheur  mais les politiciens ne pensent qu’à la rentabilité.
Je suis très active pour les manifestations mais désespère de l’avenir de notre métier.
Désolée d’être partie dans tout les sens.