Quand la passion devient une contrainte par PetiteEnfance

Auxiliaire de puériculture depuis 10 ans, l’envers du décors gâche toute la beauté du métier. Je songe à me reconvertir et je ne suis pas la seule.
J’entends depuis toujours qu’il faut penser aux enfants mais qui pense à nous, professionnel·les ? Est-ce eux, derrière leurs bureaux à dicter leur lois sans même mettre un pied sur le terrain. Un enfant se sent bien et en sécurité quand son environnement est sein, comment s’en occuper sans avoir tous les outils nécessaires ? Tout est question de sous. Un jour, on m’a dit « nous sommes le plus grand groupe, nous avons des crèches partout en France », à croire que la quantité prime plus que sur la qualité quand on voit comment ils nous traitent.. Nous faisons un travail qui existera toujours et dont tout le monde à besoin et nous sommes payés une misère. Quand j’entends qu’être 3 profs. pour 10 enfants est un luxe, j’invite quiconque à venir bosser 2 semaines en crèche.
Pas étonnant qu’il y ait un bon nombre de turn-over !
Nous travaillons dans le stress et sous tension toute la journée tout en étant responsable de tout petit, un peu de reconnaissance et de lucidité seraient un minimum.