Le prix de la rentabilité par Catellynn

Auxiliaire de puériculture depuis 1998.  Mon sentiment actuel est qu’il y a de plus en plus de projet pédagogique qui, s’appuyant sur les découvertes en neurosciences, qui explique « sur le papier » en long en large et en travers, les actions bienveillantes qui permettent à l’enfant d’aller vers l’autonomie, sensées représenter notre travail au quotidien !
En pratique, la notion de service public n’étant plus d’actualité, nous devons être rentable et les enfants sont surtout accueillis pour rapporter de l’argent. D’où cette multitude de dérives où l’on s’arrange avec les règles d’encadrement notamment (les personnes non présentes physiquement compte dans l’effectif)
Je me suis rendue malade de culpabilité à chaque fois que je ne pouvais pas mettre en pratique ce que je savais être indispensable pour que les enfants grandissent bien. Plus j’apprenais, plus je culpabilisais sur les conséquences qu’auraient sur le développement de  l’enfant, nos façons de faire (faute de ne pouvoir faire mieux)
Le prix de la rentabilité !
Nous finissons par n’être plus que dans le faire en étant moralement et physiquement épuisée
J’ai arrêté de me battre contre des moulin à vent.
A 58 ans, nouvellement diplômée EJE, j’ai choisi de travailler chez un particulier pour préserver ma santé et  être en adhésion avec mes valeurs.