« Travail non-qualifié »!!!??? « Tout est à revoir » par Zélie76

Dominique Méda Philosophe, Sociologue dans « Travail : la révolution nécessaire ». « Tout est à revoir. Par exemple, ce qu’on appelle le travail « non-qualifié ». Une assistante maternelle fait elle un travail non qualifié…alors qu’elle mobilise d’énormes compétences et qu’elle s’occupe de la vie d’êtres humains dépendants?…Il faudra certainement un jour ouvrir la boîte de Pandore et se demander à nouveau ce qui détermine le salaire et ce qui détermine la compétence… » Parmi les personnes agréées ass mat, il y en a qui ont arrêté l’école en 3ème, des bac +++ non diplômés Petite Enfance, des diplômés Petite Enfance (EJE, AP, CAP). Plus ou moins qualifiées=plus ou moins compétentes? Quid de la professionnalisation continue?

Dur dur par Mel

Il faut vraiment aimer ce métier et être convaincu de son intérêt pour continuer d’exercer avec des conditions qui ne font que se dégrader et une reconnaissance quasi inexistante.
Eje directrice adjointe je suis sans directrice depuis mars 2020.
Je dois gérer l’administratif, l’organisation au quotidien de la structure et ses aléas, les sollicitations des parents, des équipes et aller remplacer en section. Bien sûr nous n’avons plus de psy non plus depuis 15 mois..porter tout ça sur ses épaules..c’est vraiment épuisant..mais je garde le cap.en tout cas j’essaye.maîtres mots: bienveillance et empathie; pour ces enfants qui n’ont rien demandé, les citoyens de demain..
Courage à nous tous!

Pas assez de personnel par Mary2781

J’ai travaillé au total 3 ans au sein d’une crèche privée à Nanterre et la dernière année avec ma collègue 16 enfants pour 2 adultes…
Même en étant enceinte, je devais gérer 15 enfants sans remplacement de ma collègue… Sans soutien de la direction ni des autres équipes… Quel calvaire…
Pendant ces heures seule, je ne faisais plus grand chose avec les enfants… Jeux libres et je veillais qu’il ne se passe rien de grave… Mais pas évident… Cela m’est arrivé plusieurs fois au cours de ma grossesse… C’est vraiment pas normal d’être ainsi mise de côté par tout le monde…  Certaines étaient mieux lotis que nous puisqu’ils étaient en sur-nombre dans les autres sections.

Merci pour cette initiative ! par aassens

Je me suis identifiée à beaucoup de ces témoignages qui font le constat d’une politique de la petite enfance privilégiant quantité à la qualité, au détriment de l’humain !
Je pense également comme le disait EJE INVISIBLE, le secteur de la petite enfance est invisible dans les médias pendant cette crise !
Je dirais que c’est le cas depuis longtemps ! pourtant beaucoup de professionnels œuvrent pour la faire sortir de cette invisibilité ! depuis maintenant des années ! merci à eux !
Effectivement, avant l’école les bébés/enfants sont invisibles, c’est pour cela que nous avons un ministre d’éducation et pas un ministre de l’Enfance et de la Famille !
Je suis d’accord avec WINNI PPOTE quand elle dit que « …les journées de grèves et ces témoignages doivent sous-tendre une réflexion plus profonde et action collective et impérative… », à quoi pensez-vous ?!
De ma part, ces témoignages devraient atterrir sur le bureau du Président, Ministre de la Santé et des Solidarités, Secrétaires d’état, et de tout le Gouvernement !
D’autre part, plus de personnalités de la vie sociale et culturelle, scientifique, engagées sur les causes humaines et le développement durable, devaient être sollicités et sensibilisées à la cause des enfants qui sont des personnes à part entière, sensés être protégés par la convention des droits de l’enfant, et porter ce projet dans les médias.
Conférence de presse la semaine prochaine ! à suivre !
Merci !

Petite enfance, période critique par Lilola

Travaillant dans une unité de soin pour enfant ayant des troubles et des retards de développement, il est primordial de permettre une qualité d’accueil du jeune enfant de très bonne qualité. Ce sont des lieux essentiels et primordiaux pour déceler les troubles au plus tôt.
Ces lieux d’accueil nécessitent un nombre important de personnes accueillantes et diplômées.
On ne peut pas prendre à la légère le développement du jeune enfant, c’est l’adulte de demain et cela nécessite des moyens.

Témoignage de parents par Jpashier64

Bonjour,
Je suis maman d’une petite fille de 22 mois et je m’apprête à accueillir mon second enfant. Ma grande est en crèche municipale en campagne. Nous adorons cette crèche et nous espérons que notre deuxième enfant aura aussi si sa place dans cette structure. Nous adorons cette crèche car le personnel y est formidable!
Les enfants sont encadrés par des personnes très qualifiées et compétentes qui se démènent jour après jour contre un système qui montre ses limites. Je trouve malgré tout quelles sont en sous effectif (pourtant, le nombre de professionnelles par enfant est bien respecté et nous avons la chance que ces professionnelles ne soient quasiment jamais malades).
Alors si actuellement, le personnel est en sous effectif, ce sera encore pire avec la réforme de Adrien Taquet.
Par ailleurs, je tiens à mettre en avant les conditions salariales déplorables des professionnelles de la petite enfance en structure publique! Ce sont des personnes qualifiées et formées avec des diplômes qui ont la responsabilité d’être humains, alors la rémunération doit être à la hauteur. Par ailleurs, imposer les congés aux professionnelles est nécessaire une partie de l’année mais respectons ces personnes en ne leur imposant pas tous les congés… Merci Pas de bébé à la consigne de prendre La Défense de nos enfants.

Une maltraitance institutionnelle par Cocc

Eje, ancienne directrice de crèches, je témoigne du manque de compétences aux postes de direction, fragilisant les piliers des structures, ceux sur qui tout repose. Ces responsables portent l’organisation de la structure, garantissent la qualité d’accueil tout en portant de très larges responsabilités juridiques, sans les maîtriser. Cela était déjà de la maltraitance institutionnelle. Le projet prévoie de laisser des débutantes endosser ces rôles. Déjà si difficile et éprouvant à tenir, ce sera juste un cadeau empoisonné d’être projeté directement sur un poste de direction, sans avoir vécu la crèche, mangé du terrain. Comment manager des équipes qui ont cette expérience, face à un débutant ? comment pourra t-il se mettre à la place des professionnels dans ce qu’est le vécu au quotidien auprès des enfants, au contact avec les parents, dans une vie en collectivité ou la cohabitation est parfois fragile. Un poste de ministre ou de directeur de cabinet serait-il laissé à quelqu’un qui sort de l’école ? Tout le monde dirait que c’est aberrant et irresponsable.