Quotas enfants/pro par kim

Plus les années passent et plus je trouve que le nombre d’enfants accueillis grandit sans que le nombre de professionnelles suivent, la surface des locaux n’est plus adaptée non plus. Je fais du travail à la chaîne sans plus pouvoir passer de réels moments avec chaque enfants, je ne trouve plus mon travail bienveillant comme le proclame les crèches, cela me desole pour les enfants, leurs parents et moi même

Un accueil qui se complexifie et nécessite de plus en plus de qualifications ! par ejede2015

Un accueil qui se complexifie d’année en année : beaucoup plus d’enfants avec des troubles du comportement, avec des traits autistiques, qui nécessitent un accompagnement spécifique et du temps pour l’orientation et l’écoute des familles; beaucoup plus de familles en difficulté suivies par les services de pmi et d’ASE qui nécessitent là encore un véritable accompagnement à la parentalité, du temps, de l’écoute et dont les enfants souvent plus insécurisés ont besoin de plus de présence; beaucoup plus d’enfants porteurs de handicap qu’on ne peut se permettre de délaisser dans un coin de la pièce mais accompagner au mieux…! Et tout cela avec des moyens humains déjà trop peu suffisants  ! Dans un groupe de 20 enfants quand une professionnelle est mobilisée par un enfant pour le contenir et que les 2 autres se retrouvent avec les autres : où est la qualité ?!
Une chance dans ma structure 2 EJE qualifiées pour la prévention et l’accompagnement à la parentalité, l’accompagnement spécialisé et l’orientation + un panel d’auxiliaires de puéricultrice qualifiées là encore pour repérer les difficultés de développement chez l’enfant et adapter les soins quotidiens en fonction.
Et malgré cela, c’est déjà difficile et on voudrait en plus que les EJE soient uniquement en direction et les AP de moins en moins nombreuses pour laisser la place à des personnes moins qualifiées pour gérer ce genre de problématiques ?! Cela résonne comme une mauvaise blague.
Nous avons actuellement besoin de plus de moyens humains et de qualifications et avec la réforme on nous en proposerait encore moins et de réduire le taux d’encadrement : non non et non !
Nous faisons un travail énorme d’accompagnement, de prévention et de soutien à la parentalité et il serait bien que le gouvernement s’en rende compte et reconnaisse à leurs justes valeurs les professionnels de la petite enfance ! Nous courrons déjà après le temps pour remplir toutes ces missions : et oui, quand l’EJE doit mener des projets de front ou encore recevoir en entretien des familles pour parler de leurs difficultés ou celles de leur enfant ou encore les orienter vers des services compétents mais est en même temps compter à temps plein sur le groupe d’enfants. Comment se dédoubler ? En faisant des heures supplémentaires non payées et qui deviennent quotidiennes à force de situations semblables.
Cela réduit également le champ d’actions envers les familles pourtant si importantes comme le défend la CNAF : faute de temps là encore dû au manque de moyens humains.
La réforme des modes d’accueil est une honte face aux valeurs et prétentions que les 1000 premiers jours défendaient pourtant si bien..!