Triste bilan par EJE78

EJE depuis 1983, c’est avec beaucoup de tristesse qu’après avoir vu une belle évolution dans les EAJE, je vois et constate aujourd’hui un rétropédalage inquiétant. Les familles aujourd’hui ont besoin de beaucoup de soutien et d’écoute. Beaucoup sont en difficultés avec des enfants qui dorment mal, des comportements difficiles ou avec des enfants porteurs de troubles. Nous professionnels, voyons les politiques nous demander des chiffres, de la rentabilité mais nous parlons d’enfants, de très jeunes enfants qui ont juste besoin de soins, de jouer avec des professionnels bienveillants, bien formés et compétents pour répondre à leurs besoins. Les professionnels ont eux aussi des besoins : être reconnus, valorisés, formés et de travailler dans un cadre serein et bienveillant. Les rapports défilent Giampino, 1000 jours, pour ne parler que des derniers. Ces rapports nous font espérer et quelle déception quand les textes sortent ou à chaque fois ce sont de nouvelles contraintes et restrictions ! Le service public se meurt, trop onéreux paraît-il et les structures au sein de groupes privés se multiplient et font du profit sur le dos de nos enfants sans respecter leurs salariés.
Alors oui, je suis triste, dépitée de bientôt partir sans avoir réussi à faire comprendre l’intérêt des jeunes enfants, des professionnels et du service public. Inquiète pour les futurs générations et pour cette profession que j’ai tant aimé, que j’ai été si fière d’exercer et que j’ai maintenant hâte de quitter !