Taux d’occupation par Pitia

Directrice adjointe d’un EAJE de 50 berceaux, nous rencontrons des difficultés quand au système de PSU qui est sensé être facilitant mais qui déshumanise. Pour « remplir » la crèche à 70%, nous devons faire face à des situations qui mettent : soit les parents, soient les enfants, soit les équipes ou soient les 3 en difficultés.
Pour les contrats réguliers, nous devons imposer de grandes plages horaires de présence aux enfants, ce qui va à l’encontre parfois des besoins des familles et des enfants. Si ne ne le faisons pas, cela impliquerai de proposer des places a d’autres enfants à des heures qui n’intéressent pas les familles (exemple : 16h30-18h30). Si nous faisons appels à des familles qui bénéficient de contrats type occasionnels, nous ne sommes parfois pas en accord avec un accueil de qualité car nous les prévenons le jour même qu’il y a une place disponible suite à l’absence d’un autre enfant, alors qu’ils ont très souvent organisé leur journée. Ces enfants viennent parfois une fois par semaine au mieux et parfois une fois par mois ce qui devrait nécessiter pour le bien être de l’enfant de nouveaux temps d’adaptation qui sont bien sur impossible à réaliser pour une journée.
Pour réussir à obtenir un taux d’occupation correct nous devrions faire du « surbooking » ce qui impliquerai d’accueillir par exemple 23 enfants dans un service qui pourrait en accueillir que 20 maximum du fait de sa configuration.
Bien sûr, ceci n’est qu’un résumé des difficultés que nous rencontrons du fait de ce système de PSU qui selon moi déshumanise et va à l’opposé des valeurs éducatives et humaines que le monde de la petite enfance s’efforce de transmettre et qui évolue au fil du temps dans une optique de bienveillance.